(1933)  Page(s) 242-243.  
 
ROSA CERASOCARPA Rolfe.
Rosa cersaocarpa, part., Rolfe, Kew Bull. 1915, p. 89.
Arbrisseau grimpant, élevé.
Aiguillons crochus ou courbés, à base très dilatée, assez courts, épars.
Feuilles un peu coriaces, 100 à 190 mm. de longueur; folioles au nombre de 5 (3 aux feuilles florales), à nervilles peu saillantes, brièvement pétiolulées, 2 à 2¼ fois aussi longues que larges, arrondies ou un peu atténuées à la base, aiguës ou acuminées au sommet, la terminale plus longue que les autres, ; dents simples, peu profondes, jusqu'à 30 de chaque côté; folioles glabres, les plus grandes 80 à 95 mm. de longueur; pétioles glabres, avec ou sans quelques petits aiguillons crochus; stipules adnées, étroites, à oreillettes divergentes, lancéolées, à bords entiers.
Inflorescence en panicule plurirameuse, jusqu'à 16 fleurs assez petites, la corolle mesurant 25 à 30 mm. de longueur; pédicelles à articulation basilaire ou non, 2 à 4 fois la longueur du fruit, 20 à 27 mm. de longueur, glabres, à glandes stipitées très serrées, glandes qui s'étendent sur l'urcéole; sépales entiers ou à appendices latéraux étroits, graduellement atténues en pointe, mesurant 7 à 8 mm. de longueur, pubescents et glanduleux sur le dos; corolle blanche. Disque plan, à orifice étroit. Styles agglutinés en colonne velue. Des bractées et bractéoles, pouvant persisterjusqu'à la maturité du fruit.
Fruit globuleux, lisse, 9 ou 10 mm. de longueur, rouge, privé des sépales.
La decription de Rolfe a porté sur deux espèces différentes, mais elle repose surtout sur un buisson provenant de la Chine sans localité, croissant en 1914 dans le jardin de Sir W. T. Thiselton Dyer, qui l'avait reçu de la Mertola près d'Antibes et dont des échantillons n'ont malheureusement pas été conservés pour l'herbier de Kew. Celui-ci ne renferme que des exemplaires sauvages que Rehder et Wilson ont rapportés au R. Rubus (n^o 7007), No Pahung, Houpé, leg. A. Henry) et au R. Gentiliana (n^o 2952, Ichang, leg. A. Henry).
Le second devont mon R. ichangensis; le premier sert de type à mon R. cerasocarpa, dont les détails sur la fleur sont empruntés à la description de Rolfe, car ce n^o 7007 n'est qu'un rameau fructifère. Comment il a pu être rapporté au R. Rubus est un mystère pour moi, car il n'y a de poils ni sur les feuilles ni dur les pédicelles.
Comme je viens de le dire, je n'ai pas vu la fleur, mais l'indication de 7 ou 8 mm. pour la longueur dec sépales me porte à conclure que cette Rose doit se ranger parmi celles à bouton court; s'il en est ainsi, c'est à côté du R. Sinowilsoni qu'il faut placer.

(1933)  Page(s) 231.  
 
Le R. Gentiliana de Rehder et Wilson est un mélange d'espèces très differentes auquel ces auteurs ajoutent le R. adenoclada Léveillé (non Hy), dont j'ai vu le type, réduit à des fragments qui indiquent que la place de cette Rose à "fleurs rouges" et à styles libres est inclus n'est pas parmi les Synstylae.

(1933)  Page(s) 260-261.  
 
ROSA GENTILIANA Lév. et Van. 
Rosa Gentiliana Léveillé et Vaniot, B. S. B. Fr. LV. 1908, p. 55; Willmott, G. Rosa, p. 513, pl. - (1914).
? Rosa tsusimensis Nakai, Bot. Mag. Tokyo, XXXVI. 1922. p. 64.

Le R. Gentiliana de Rehder et Wilson ne correspond pas au type de Léveillé et Vaniot figuré par Miss Willmott, type qu'ils n'ont probablement jamais vu, car je n'ai pu l'obtenir en communication du Jardin Botanique d'Edimbourg, qui renferme aujourd'hui l'herbier Léveillé. Ce spécimen a dû être égaré par Léveillé après la communication qu'il en a faite à Miss Willmott. Dans ces circonstances, je ne puis que reproduire la diagnose originale en y ajouant les détails qui fournit la figure du type donnée par Miss Willmott, figure qui n'est pas en tous points d'accord avec la description qui l'accompagne.
"Planta recta, flexuosa nec scandens; folia glabra , 3-7 foliolata; foliola valde cuneata, dentibus argutis e basi ad apicem crescentibus munita, abrupte et brevissime caudata; flores mediocres; semiduplices, sepala tomentosa, dorso tamen medio glabrescentia, integerrima, eglandulosa; styli glabri, in columnam (sic) coaliti."
Kiang-sou (d'Argy).
Folioles jusqu'à 65 mm. de longueur; stipules à oreilletes effilées, bordées de poils et de cils glanduleux dont les plus longs égalent presque la largeur du limbe. Inflorescence en corymbes pauciflores; diamètre de la corolle 35 à 50 mm.; bouton arrondi pédicelles glabres, églanduleux , jusqu'à 23 mm. de longueur.
Pour autant que j'en puis juger d'après la figure, cette Rose du Nord-Est de la Chine doit être placée près du R. Maximovicziana, dont elle se rapproche par l'inflorescence et le port du buisson et auquel elle decra peut-être unjour être rapportée comme synonyme. Le R. tsusimensis Nakai, des îles Tsishima et Daikokuzando, dans le détroit de la Corée, semble être la même chose, d'après la description trop sommaire. 
 

(1933)  Page(s) 231.  
 
ROSA HENRYI Bouleng.
Rosa Gentiliana, part.. Rehd. et Wils. in Sargent, Pl. Wilson. II. p. 312 (1915).
Rosa Henryi Bouleng.  Ann. S. Sc. Brux. LIII. B., CR. 1933. p. 143.

Ramuscules florifères inermes.
Feuilles 75 à 165 mm. de longueur; folioles au nombre de 5, assez minces, luisantes, elliptiques, arrondies ou un peu atténuées à la base, acuminées au sommet, pétiolulées, 2 à 2 ½ fois aussi longues que larges, la terminale plus longue que les autres; dents simples, peu profondes, 27 à 34 de chaque côté sur les plus grandes folioles; folioles complètement glabres, les plus grandes mesurant 69 à 85 mm. de longueur; pétioles glabres, inermes; stipules adnées, étriotes, à oreillettes effilées et divergentes, à bords entiers.
Inflorescence en ombelle de 6 à 16 fleurs assez petites, le bouton mesurant 12 à 15 mm. de longueur et la corolle épanouie 30 à 35 mm. de diamètre; pédicelles à articulation basiliatre pour la plupart, 4 ou 5 fois la longueur de l'urcéole, 13 à 23 mm. de longueur, un peu pubescents et à golandes stipitées très serrées; urcéole ovoïde, pubescent; sépales pincés à la base, graduellement atténués en pointe un peu dilatée au sommet, mesurant 10 à 15 mm. de longueur, à 1 à 3 appendices latéraux étroits, à dos pubescent et un peu glanduleux; bouton graduellement atténué en pointe, à sépales dépassant les pétales. Styles agglutinés en colonne velue. Bractées primairesassez grandes; souvent des bractéoles à l'articulation du pédicelle.
Fruit globuleux, 10 mm. de longueur, privé des sépales.
Wushan Hsien, Setchousn oriental, leg. Aug. Henry, 1886-88, n^o 5773. Herbier de Kew, et Herbiers Boissier et Crépin, 5 rammuscules florifères, rapportées au R. moschata. Ce n^o  5773 est cité par Rehder et Wilson sous le nom de R. Gentiliana Léveilléet Vaniot, espèce figurée par Willmott à styles glabres et à stipules fortement ciliées, caractères qui le rapprochent du R. multiflora. 
Je rapporte à la même espèce deux rameaux fructifères de la prov. de Houpé, leg. A. Henry, n^o 7007, conservés dans l'herbier Boissier et plusieurs spécimens du Houpé occidental, leg. E. H. Wilson, dans l'herbier de Kew.
En attendant que cette espèce soit mieux connue, on peut la distinguer du R. moschata par les feuilles 5-ffoliolées et complètement glabres, ainsi que par les sépales plus courts et un peu dilatées au sommet. 
Le R. Gentiliana de Rehder et Wilson est un mélange d'espèces très differentes auquel ces auteurs ajoutent le R. adenoclada Léveillé (non Hy), dont j'ai vu le type, réduit à des fragments qui indiquent que la place de cette Rose à "fleurs rouges" et à styles libres est inclus n'est pas parmi les Synstylae.

(1933)  Page(s) 271-272.  
 
Var. CATHAYENSIS (Rehd. et Wils.) Bouleng.
Rosa multiflora Pampanini, N. Giorn. Bot. Ital. (2) XVII., 1910; p. 295.
Rosa multiflora, v. cathayensis, part., Rehd. et Wils., in Sargent, Pl. Wilson II. pp. 304, 334 (1915).
? Rosa multiflora, v. poecilostyla Cardot, B. Mus. Paris, 1917. p. 263.
Rosa cathayensis, L. H. Bailey, Gentes Herbar. p. 29 (1920).

Cette variété est décrite comme Rose commune en Chine (Houpé, Fokien et Setchouan), à fleurs toujours roses et plus grandes que chez le type; à pédicelles lisses ou glanduleux, en corymbes pauci- ou pluriformes, à tiges dressées ou couchées, à folioles tantôt presque glabres, tantôt presque pubescentes, à stipules variant dans a longueur des cils. Les spécimens de Houpé, alt. 600-1,300 m., que j'ai examinés dans l'herbier de Kew, leg. E. H. Wilson, n^o 3609, onr les stipules profondément laciniées, les folioles et les pédicelles sont glabres, la corolle mesure 40 mm. de diamètre; c'est au R. calva que ces spécimens doivent être rapportés, tandis que d'autres appartiennent sans doute au R. multiflora. 
Au sujet des spécimens du Houpé, Pampanini a observé qu'un certain nombre d'entre eux sont à fleurs doubles et proviennent certainement de cultures. 
Sous le nom de R. multiflora, Franchet, Pl. Delavay. p. 218 (1890), mentionne des spécimens de Yunnan, " forma floribus rubris", que Rehder et Wilson considèrent comme appartenant à leur var. cathayensis. Cette forme, répresentée dans l'herbier Crépin par trois échantillons de la collection Delavay, reçus du Muséum de Paris en 1887, ne répond pas à la définition de Rehder et Wilson, car la corolle n'est pas indiquée comme rose et ne mesure pas plus de 25 mm. de diamètre; les pédicelles sont glabres et lisses ou un peu glanduleuxet ne mesurent pas plus de 10 mm. de longueur; les folioles sont très velues sour tout la face inférieure. Crépin a écrit sur la chemise de ces échantillons: "Yunnan, cultivé". 
Il est probable que la var. cathayensis est un groupement artificiel qui renferme des Roses cultivées et peut-être des hybrides, dont je suis dispensé de traiter ici, comme pour les var. carnea et platyphylla de Thory.