Annales des jardiniers amateurs
(Aug 1831) Page(s) 279-280. HYBRIDE FRANGÉE, tiges et rameaux droits, aiguillons courts , épars, brunâtres et très aigus; feuilles à cinq folioles ovales , épaisses , comme coriaces, glabres sur les deux surfaces, bords à denture aiguë et peu profonde; fleurs terminales au nombre d’une à cinq, pédoncules garnis de poils glanduleux, et d’une bractée à la base; tube du calice court et peu resserré au sommet, divisions calicinales simples , ou munies seulement d’un ou deux appendices, et terminées en pointes non foliacées ; corolle moyenne, trois pouces et demi de diamètre, bien pleines et d’un beau rouge, pétales extérieurs larges et dentés ; les autres étroits à dents profondes et aiguës ce qui les fait paraître comme frangées. C’est cette particularité qui m’a engagé à publier cette rose , si facile à distinguer de toutes celles des diverses teintes de la même couleur ou à peu près....Jacques. ....Les fleurs de ces deux variétés s'épanouissent au commencement de juin: elle proviennent de la semence du Bengale thé, récoltée et semée à l'automne de 1827. Sur dix individus qui ont levé, six etaient rose thé, à fleurs plus ou moins doubles, les quatre autres, tous hybrides, ont présenté le deux plantes ci-dessus décrites, et deux dernières individus à fleurs simples ou semi-doubles. Jacques.
(Aug 1831) Page(s) 270-271. Bengale marguerite. Rosier vigoureux, rameaux étalés, rougeâtres dans leur jeunesse; auiguillons très forts, égaux, droits, très dilatés à laeur base; folioles au nombre de 5, oblongues, pointues, d'un vert un peu foncé, luisantes, dentelures couchées et irrégulières; fleurs grandes, nombreuses, doubles, bien faites, disposées en corymbes; pétioles épais d'un rose clair, comme vernissés, onglets longs et blancs, peu échancrés au sommet; pédoncule garni de petit poils; tube glabre; très jolie variété qui se trouve chez M. Laffey.
(Nov 1831) Page(s) 395. CATHERINE DEUX, bengale thé d’une grande vigueur et très florifère , en buisson bien rameux , feuillage purpurin passant au vert un peu foncé; aiguillons épars un peu courbés vers la pointe; fleurs de 56 à 40 ligues de diamètre, nombreuses, très pleines, 12 à 15 rangs de pétales, arrondis au sommet et présentant à la circonférence 5 à 4 crénelures , très élégantes , ceux du centre roulés en couronne , les autres bien étalés et imbriqués, coloris beau rose vif au printemps et en été, plus tendre en automne; pétiole fort et très ferme. Ce beau thé bengale ne doit pas se confondre avec le bengale du même nom à fleurs roses violacées , fort agréables et seulement bien doubles, ou de 6 à 7 rangs de pétales, solitaires ou geminées à l’extrémité des rameaux, et enfin bien moins larges et à pétioles moins solides. Debugny.
(Aug 1831) Page(s) 275. CHLOÉ (Bengale île Bourbon), arbrisseau nain et touffu, bois à épiderme vert, aiguillons nombreux , légèrement réfléchis; feuilles à cinq folioles ovales, vert glaucescent en dessus, dessous glauque et couvert de petits aiguillons et de poils glandulifères; fleurs terminales moyennes, d’un rose tendre, portées sur des pédoncules de moyenne longueur couverts de poils glanduleux; ovaire court et glabre , sépales couverts de poils glanduleux extérieurement , et intérieurement cotonneux; bouton très bien fait ( gain de 1829). ... Ces trois dernières roses ont été obtenues par M. Bertin , dans ses semis du Bengale ïle Bourbon : elles figurent dans son établissement à Montreuil, où il les multiplie. comme toutes les belles plantes de ses autres cultures.
(Aug 1831) Page(s) 271. Faustine (Bengale île Bourbon), végétation ordinaire, rameaux drois; aiguillons presque égaux, peu courbés, dilatés à leur base, entremêlés de petits poils glanduleux; feuilles de trois à cinq folioles, les unes ovales, les autres oblongues, un peu leisantes, régulièrement dentées; fleurs nombreuses, moyennes, doubles, d'une forme parfaite, en coupe lorsqu'elles s'ouvrent et prennet ensuite une forme plate, réunies en corymbes; pétales d'une jolie couleur de chair, peu échancrés au sommet; pédoncule garni de poils glanduleux; tube du calice glabre. Charmante variété qui fleurit sans interruption jusqu'aux gelées, elle se trouve chez M. Laffey. Hardy.
approximate translation: Faustine (Bengale Isle Bourbon), ordinary vegetation, straight branches; prickles almost equal, slightly curved, dilated at their base, interspersed with small glandular hairs; leaves with three to five leaflets, some oval, others oblong, slightly smooth, regularly toothed; flowers numerous, medium, double, of perfect shape, cupped when they open and then assume a flat shape, united in corymbs; petals of a pretty flesh color, slightly indented at the top; peduncle furnished with glandular hairs; calyx tube glabrous. A charming variety which blooms continuously until frost, it is at Mr. Laffey's. Hardy
(Aug 1831) Page(s) 279. GRACILIS, hyb. de Bengale (Le Lux). Ce rosier est un des plus vigoureux, tiges fortes, droites, écorce lisse; aiguillons égaux, peu courbés, longs , comprimés à leur base; feuilles distantes, folioles larges et ovales, largement et profondément dentées en scie; fleurs nombreuses , moyennes , très jolies , forme du gracilis (alba), bien doubles, souvent solitaires, quelquefois deux ensemble; pétales d’un beau rose vif, petits, plissés au centre, peu échancrés à la circonférence, rangés avec symétrie; pédoncule et. tube du calice glabres. Cette charmante variété se trouve chez M. Laffey et madame Sylvain. HARDY.
(Nov 1831) Page(s) 393-393. L’ILE BOURBON DE PARMENTIER (Enghien) , ou indica purpurea , bois et feuillage vert glauque, aiguillons épars, fleurs bien pleines s’ouvrant bien , semi-globuleuses , formes charmantes, diamètre 56 lignes, coloris lilas très frais. Cette plante, dont les fleurs ont 12 et 15 rangs de pétales bien ordonnés, est très vigoureuse : elle se multiplie très facilement de greffes, boutures et marcottes , et même de simple couchage sans incision. Elle fleurit de très bonne heure et jusqu’aux fortes gelées. C’est un de nos rosiers les plus rustiques. Sous tous les rapports, il mérite sa place dans les collections du meilleur choix , et dans les jardins parterres où l’on tient aux belles roses perpétuelles. Ce rosier procède des semis de M. Parmentier d’Enghien: il a été apporté de ses cultures à Paris , il y a trois ans , par M. Siméon, qui me l’a communiqué comme sans doute à plusieurs amateurs : je le présume de cette année dans le commerce de Paris , ou du moins ily sera bien sûrement l’année prochaine.
(Nov 1831) Page(s) 395-396. NOISETTE LAMARQUE, plante bien vigoureuse; rameaux nombreux et flexibles; aiguillons rares, assez prononcés et vert brun; écorce beau vert tendre comme le feuillage; grandes fleurs solitaires, ou réunies par trois à l’extrémité des rameaux, bien pleines, très belles et bien faites; ovaires petits et ovales, surface presque glabre, divisions calicinales réfléchies; coloris d’une blancheur éclatante sur le limbe des pétales, et jaune clair aux onglets; ensemble très gracieux et séduisant.
Cette belle plante provient d’un semis du bengale thé ordinaire: elle se recommande à la fois par l’élégance de ses formes, son odeur agréable, la pureté des coloris et l'avantage de compter au nombre des roses perpétuelles ou parfaitement remontantes (1)
(l) M. le général Delaage, qui a la bonté de nous envoyer cette description, est aussi, comme le savent tous les amateurs de roses, une notabilité parmi les amateurs que distinguent le bon gout et la profonde expérience en horticulture. (Note du rédacteur.)
Elle a été obtenue à la Croix-Montaillet, près et par Angers. M. MARÉCHAL, jardinier-fleuriste très recommandable, a gagné cette belle plante et la possède seul. Sur le rapport favorable qui en a été fait à la Société d’ Agriculture, sciences et arts d’Angers, cette estimable et savante Société a décidé que la description en serait publiée par ses Annales dans l'intérêt des amateurs des précieuses plantes d’agrément. — MILLET, secrétaire-général de la Société d’Agriculture, etc., d’Angers.
(Nov 1831) Page(s) 393-394. MARCARTNEY A FLEURS PLEINES , rosa bracteata flore pleno. Port , feuillage, coriace, et aiguillons des jolis rosiers de cette catégorie , dont les variétés ä fleurs pleines sont encore très rares,. puisque nous n’en connaissons toujours que deux; savoir : mycrophylla et Maria Leonida ; celle annoncée a les fleurs bien pleines, moyennes et blanc carné, fort belles et aussi bien franchement remontantes. Nous savions cette variété en Italie , il y’a trois ans; ; elle a été offerte aux amateurs et au commerce de Paris à des conditions qui n’ont point été acceptées. Consulté par le propriétaire, j’ai répondu qu’une plante quelle que soit sa rareté ou sa beauté précieuse , ne déciderait jamais personne ici, et probablement encore bien ailleurs, à de grands sacrifices sur la simple description ou l'annonce d'un amateur ou commerçant, surtout d’un pays éloigné; que le seul moyen de donner cours dans le monde à une plante de grand prix , et de lui maintenir ou acquérir sa valeur, était de la placer en fleurs sous les yeux du public dans un jardin de Paris, afin que les amateurs pussent l'apprécier eux-mêmes et lui consacrer sa réputation; qu'autrement les acheteurs ou échangeurs étaient dautant moins disposés à de grands sacrifices, qu’ils craignaient toujours en pareil pas, de ne pas voir avec les mêmes yeux que ceux des propriétaires, les plantes proposées, attendu qu’il arrive que les illusions des vendeurs et des acheteurs ne sont pas toujours les mêmes : enfin mon avis était que toute plante du mérite d’une marcartney à fleurs pleines et remontantes, ou d’une mousseuse blanche aussi à fleurs pleines et perpétuelles, paraissant pour la première fois, ou d’une rose jaune idem n’aurait de débit tant qu’elle se vendrait plus de cent francs , à plus forte raison davantage, qu’autant que la réputation en serait faite , et que l’on enconnaîtrait bien le vendeur; que le débit serait toujours d’autant moins grand , que tout le monde sait qu’aussitôt qu’une plante de si facile et prompte multiplication , est dans le commerce, il suffit d’attendre un an ou deux pour l'obtenir à un prix très modéré: ce qui rend très patiens le plus grand nombre des curieux et amateurs. D’un autre côté, tirer une plante de très loin offre encore cette chance défavorable , qu’elle peut être aussi compromise par les accidens d’un long voyage, surtout soumise aux lenteurs des visites des douanes; et si cette plante est trop chère ou trop rare pour être remplacée , on y regarde encore à plusieurs fois pour en faire la demande. Il paraît que toutes ces difficultés n’ont point arrêté M. Laffey, ou qu’il a trouvé le moyen de les aplanir; puisque comme beaucoup d’autres amateurs , j’ai vu et en fleurs cet automne , dans ses cultures commerciales , la plante dont je viens de parler.
(Aug 1831) Page(s) 279. NOÉMIE , hyb. de Bengale ( Le Lux), arbuste d’une végétation ordinaire , tiges étalées horizontalement, aiguillons bruns assez nombreux, épars , dilatés à leur base, folioles ovales, réfléchies, peu dentées, fleurs assez nombreuses, grandes, très doubles , d’une forme parfaite, réunies en corymbes ; pétales rose violacé, petits, crispés au centre , très larges , cordiformes et réfléchis à la circonférence; une partie lignée de blanc; pédoncule et tube du calice garnis de petits poils glanduleux. Cette variété se trouve également chez M. Laffey.
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