Lotte Günthart (May 13, 1914 - January 24, 2007), Swiss painter of rose watercolours
[From
Les Amis des Roses, 3. trimester 1966, p. 35-36:] Nous avons précédemment décrit dans notre numéro du 3eme trimestre de 1963, le somptueux album « Noblesse de la Rose » édité à Zurich et Stuttgart en 1962, en Italie en 1964, en Grande-Bretagne en 1965 et en Suisse Française la même année. Nous avons plaisir d'annoncer que l'édition française définitive, comprenant notamment les beaux textes de Louise de VILMORIN, d'Armand SOUZY et les magnifiques peintures de Mme Lotte GUNTHARD, paraîtra à la fin de l'automne de 1966 à la Maison Rustique 26, rue Jacob à Paris, spécialiste des Jardins et éditeur de l'encyclopédie : « Le Bon Jardinier ». Nous remercions donc très vivement Mme Lotte Gunthard de nous avoir envoyé en don généreux, 4 planches en couleurs de ses aquarelles en réduction. Mme Lotte Gunthard-Maag eut depuis sa plus tendre enfance, le goût du dessin, à l'exemple de son père, grand industriel suisse, qui avait une vocation d'artiste. C'est ainsi que sa fille pu fréquenter l'Académie Ranson à Paris ainsi que la Grandi Chaumière, puis Central School of Arts à Londres et enfin le Kunstschule des Westens à Berlin. De retour en Suisse, elle continua avec talent ses études de fleurs et de roses, dans la quiétude de sa belle maison médiévale dans le bourg de Regensberg près de Munich que nous avons décrit dans un de nos derniers numéros, (n. 283). Les 400 variétés de roses éclosas dans son jardin sont une source croissante d'inspiration. Une commande de dix « Portraits de Roses » de la revue féminine américaine - Mac Call' First Magazine for Women - qui tire à 7 millions d'exemplaires, la lança, et c'est ainsi qu'elle fut amenée à peindre des roses comme des portraits et à constituer une roseraie d'honneur, unique en son genre, écrit le Dr A. Duperrex dans la revue Horticole Suisse. C'est en 1963 que le rosiériste français Jean GAUJARD lui dédiait une rose nouvelle. Son havre de méditation et de travail est à Regensberg, bourg médiéval trônant au faite d'une crête rocheuse, composé d'antiques maisons fleuries à colombages, d'une tour ronde de style Burgonde, d'un puits profond et de « La Rose Rouge » atelier de rêve « à la gloire de la rose », comme l'écrit avec enthousiasme J.-P. ZEHNDER, directeur de la puissante société Dr MAAG de Dielsdorf.
[From
Les Amis des Roses, 1. trimester 1967, p. 26:] Suisse née en Allemagne, Lotte Günthart-Maag eut depuis sa plus tendre enfance le goût du dessin. Elle prit très tôt ses premières leçons de peinture, étudia les beaux-arts à Zurich, puis complétasse formation à l'Académie A. Ranson à Paris (où elle bénéficia de l'enseignement des peintres Roger Bissière et Gino Severini) ; à l'Académie de la Grande Chaumière à Paris également (elle y fut l'élève de Fernand Léger) ; à la Central School of Arts à Londres ; à la Kunstschule des Westens à Berlin.
Aquarelliste avant tout, Mme Günthart a illustré de nombreux livres ayant pour thème la nature, le jardin, des contes de fée, et s'est longtemps vouée au portrait. Elle habite une belle maison médiévale de Aegensberg, bourg proche de Zurich, et depuis quelques années, puise son inspiration dans son propre jardin que fleurissent 100 variétés de roses. Remplaçant ses modèles humains par des fleurs, elle est restée portraitiste de nobles dames, peintre de Roses. Ses portraits de roses sont si estimés qu'elle reçoit même d'Outre-Atlantique des variétés nouvelles qui sont pour elle autant de nouveaux modèles. Une première consécration lui vint de France lorsque le rosiériste Jean Gaujard l'invita, en juin 1963, à choisir une rose nouvelle pour qu'elle porte son nom : la Rose Lotte Günthart. Après les villes suisses : Bâle, Zurich, Lucerne ; après les métropoles étrangères : Milan, Londres, Los Angeles et Zweibrüchen (la capitale allemande de la Rose), Paris permet à Lotte Günthart de présenter son œuvre. Un somptueux album de grand format vient de paraître aux éditions de la Maison Rustique, sous le titre « Noblesse de la Rose », avec une pénétrante préface de Louise de Vilmorin ; la Galerie Bernheim-Jeune, rue Faubourg Saint-Honoré, abrite pour quelques jours une soixantaine d'aquarelles de Lotte Günthart.
